Réflexion au "Coing" du feu

Hier des amis sont venus m’apporter un panier plein de  magnifiques coings mûrs à point.

Je me suis donc lancée pour la première fois dans la pâte de coings.

Et en prenant mon sucre dans ma réserve, je vois que c’est un sucre 1er prix.

Je reste quelques secondes avec mes paquets de sucre dans la main mais je reste figée comme si j’allais faire une bêtise.

Et puis une petite voix me dit :

« Véronique, ces coings 100% naturel t’ont été donnés avec beaucoup d’amitié. 

Tu le sais toi la « cueilleuse d’herbes » qu’il faut du temps pour cueillir. Il t’en faudra encore plus pour les cuisiner avec douceur et précaution.

• Ce sucre, pourquoi est il si peu cher ?

• D’où vient-il ?

• Comment la canne à sucre a-t-elle été cultivée ?

• Par qui et comment ces hommes, ces femmes sont-ils traités ?

• Et si c’était le fruit du travail d’enfants ?

Toi, tu n’as aucune excuse, tu sais que la Nature a besoin de temps, que toute transformation à un coût ! »

J’ai reposé mes paquets de sucres et je suis allée en acheter du sucre de canne bio avec traçabilité.

C’est fruits que nous ramassons ou qui nous sont offerts ne nous coûtent rien, sauf notre temps en récolte, tri et nettoyage, Nous sommes tellement fiers de poser de belles confitures faites maison, faites avec tout notre amour…mais ce sucre à pas cher, lui, que vaut-il une fois ajouté à nos beaux fruits ?

Je ne veux pas prendre le risque de salir mon travail, je ne veux plus cautionner le travail à pas cher, je ne veux plus fermer les yeux sur un mode d’agriculture sale et non éthique.

Alors oui mes confitures et pâtes de fruits auront un coût, celui de l’amour de mon prochain, du respect du travail – le nôtre et celui des autres-  et de l’environnement au-delà de nos frontières.

Me voilà en plein accord avec mes valeurs, qu’elles vont être bonnes mes pâtes de Coings !